Ethereum : Fusaka active PeerDAS, limite de gaz à 60M et baisse des frais L2 !

Le hard fork Fusaka d’Ethereum, signalant la deuxième grande bifurcation de 2025 après celle de Pectra, est désormais actif. Cette mise à jour promet un réseau plus évolutif, une réduction des coûts des couches L2 et une amélioration de l’expérience utilisateur.

Fusaka : une bifurcation axée sur l’évolutivité

Fusaka intègre deux mises à jour majeures en un seul hard fork : la mise à jour de consensus « Fulu » et la mise à jour d’exécution « Osaka ». Ensemble, elles comprennent une douzaine de propositions d’amélioration d’Ethereum (EIP) qui visent l’évolutivité, la stabilité économique et l’usabilité du réseau.

Au cœur de cette mise à jour, la technologie PeerDAS permet aux nœuds de traiter les données des « blobs » sans nécessiter un téléchargement complet, augmentant ainsi la capacité de traitement des données par huit pour les rollups, sans besoin d’équipement supplémentaire.

De plus, Fusaka introduit les bifurcations « Blob Parameter Only », qui permettent d’ajuster la capacité des blobs entre deux grands hard forks. Cette nouveauté a déjà facilité l’implémentation de plusieurs augmentations progressives dans le roadmap, une amélioration notable par rapport aux mises à jour massives biannuelles habituelles.

Les développeurs peuvent ainsi tester des augmentations de capacité par étapes et revenir en arrière si nécessaire, offrant une flexibilité pour atteindre l’objectif de 100 000 transactions par seconde à long terme, sans compromettre la stabilité du réseau.

Réduction des frais L2 et simplification des portefeuilles pour les utilisateurs

Pour l’utilisateur final, la baisse des frais sur les principaux rollups sera l’effet le plus notable. L’augmentation de l’espace de données permet plus de transactions L2 à moindre coût, rendant les frais moins sujets à la volatilité.

En outre, le support natif des passkeys sur la courbe P-256 facilite également l’utilisation des portefeuilles, permettant ainsi des signatures de transactions semblables à celles d’une application classique, par identification faciale ou biométrique.

Pour les validateurs, une fonctionnalité de « proposer lookahead » améliore la prévisibilité du calendrier des blocs, offrant des préconfirmations quasi instantanées utiles pour le trading, les jeux en ligne ou les paiements quotidiens.

Conséquences pour les L2, les nœuds et le prix de l’ETH

Les équipes de Layer 2 bénéficieront d’une capacité d’expansion accrue grâce à l’augmentation combinée des blobs et de la limite de gas de 45M à 60M, évitant le besoin de migrer vers des solutions plus centralisées.

Pour les détenteurs d’ETH, les enjeux sont doubles : un réseau plus attractif et une pression potentielle sur l’offre disponible qui, en cas d’explosion d’usage, pourrait resserrer la liquidité d’ETH due aux frais brûlés et au staking.

Concernant les nœuds, PeerDAS et l’expiration progressive de l’historique réduisent considérablement le volume de données à stocker, permettant même à un validateur solo de rester compétitif sans recourir à des serveurs cloud onéreux.

Cependant, certains membres de la communauté s’inquiètent que la complexité accrue rende le protocole plus difficile à auditer. Néanmoins, ces nouveaux mécanismes seront testés en conditions réelles dans les prochaines semaines.

Dans un article précédent, nous avons expliqué comment Ethereum et Vitalik Buterin préparaient le terrain pour cette montée en charge. Fusaka réalise cette vision, et les prochaines étapes comme Glamsterdam sont déjà envisagées pour le réseau.

Enfin, il est crucial de considérer la réaction du marché à moyen terme. Historiquement, les grandes mises à jour génèrent de l’optimisme, mais c’est l’adoption effective des L2 et des applications on-chain qui déterminera le prix de l’ETH.

Sources

• Bankless
• Ethereum.org
• Consensys

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• Cap sur Pectra et l’écosystème Layer 2 d’Ethereum