Augmentation de loyer après rénovation énergétique: Quand est-ce possible? Découvrez!

par adm
Un bailleur peut-il augmenter le loyer après des travaux de rénovation énergétique ? Découvrez les cas possibles

Lorsque vous effectuez des travaux de rénovation énergétique ou d’amélioration dans votre bien locatif, vous pourriez vous demander si cela vous donne le droit d’augmenter le loyer de votre locataire. La réponse n’est pas aussi simple et dépend de plusieurs facteurs, notamment la nature des travaux, le moment de leur réalisation, et les conditions initiales du bail. Cet article explore les différentes situations et les règles applicables pour ajuster le loyer en fonction des travaux effectués.

Augmentation du loyer en cours de bail

La possibilité d’augmenter le loyer pendant la durée d’un bail en cours est soumise à des conditions spécifiques :

– **Clause prévue dans le bail** : Si le bail initial comprend une clause qui stipule qu’une augmentation de loyer est possible après des travaux, alors le locataire ne peut pas contester cette hausse, à condition qu’il ait été dûment informé et qu’il ait accepté ces termes lors de la signature du bail.
– **Travaux d’amélioration** : Sans clause préalable, vous pouvez toujours négocier une augmentation suite à des travaux significatifs qui apportent un plus grand confort ou une meilleure efficacité énergétique. Cependant, cette augmentation doit être formalisée par un avenant au bail et nécessite l’accord du locataire.

Il est essentiel que ces travaux apportent une réelle amélioration en termes de confort ou de réduction des charges pour être considérés valides pour une augmentation.

Modification du loyer à la fin du bail

En zone tendue

La fin d’un bail est souvent l’occasion de revoir le loyer, surtout après des travaux d’amélioration. Voici ce qu’il faut savoir pour les zones tendues :

– **Justification par comparaison** : Pour augmenter le loyer, il faut démontrer que le loyer actuel est sous-évalué par rapport aux loyers habituels du marché. Cela nécessite de fournir des exemples de trois propriétés comparables, ou six dans les grandes agglomérations.
– **Plafonnement de l’augmentation** : L’augmentation ne peut excéder 15 % du coût total des travaux réalisés ou 50 % de la différence entre l’ancien loyer et le loyer des biens comparables.
– **Application étalée** : L’augmentation est répartie sur toute la durée du nouveau bail.

En zone détendue

Dans les zones moins demandées, l’augmentation du loyer suite à des travaux n’est possible que si le loyer est clairement sous-estimé. Les travaux en eux-mêmes ne justifient pas une hausse, sauf si cela est directement lié à une sous-évaluation évidente du loyer.

Augmentation du loyer entre deux locataires

Après le départ d’un locataire, et avant l’arrivée du prochain, des travaux d’amélioration peuvent aussi justifier une augmentation du loyer :

– **Travaux substantiels** : Si vous avez engagé des dépenses significatives (au moins 50 % du dernier loyer annuel), vous pouvez envisager d’augmenter le loyer jusqu’à 15 % du coût des travaux.
– **Liberté en cas de grands travaux** : Si les travaux réalisés représentent le coût d’une année complète de loyer, vous avez alors la liberté de fixer le nouveau loyer à un taux qui reflète la valeur ajoutée par ces améliorations.

Exemple concret d’augmentation après travaux

Imaginons que vous ayez dépensé 6 000 € pour des améliorations dans un appartement dont le loyer est de 500 € par mois. La règle des 15 % s’appliquerait, permettant une augmentation annuelle de 900 €, divisée par 12, ce qui élève le loyer mensuel de 75 €. Cependant, cette hausse doit être étalée sur 6 ans, ce qui signifie un ajustement progressif du loyer chaque année.

Dans toutes ces situations, l’essentiel est de rester transparent avec vos locataires et de respecter les réglementations en vigueur pour éviter tout conflit ou désaccord.

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