Paris s’insurge à nouveau, cette fois contre une forme moderne de partage de domicile : le coliving. Après avoir mis un frein aux locations de type Airbnb, la capitale française s’attaque désormais à ces résidences partagées qui gagnent en popularité parmi les jeunes professionnels. La ville accuse ce modèle de logement de permettre aux investisseurs de contourner les régulations strictes sur l’encadrement des loyers. Le coliving, bien que séduisant pour son aspect communautaire et ses loyers apparemment abordables, est perçu par certains élus comme un cheval de Troie pour les spéculateurs immobiliers.
La nouvelle cible de la politique parisienne
Le coliving, qui consiste à transformer des bâtiments entiers en résidences partagées, est devenu particulièrement attractif pour les étudiants et les jeunes travailleurs en quête d’un logement accessible dans la métropole surchauffée. Chaque résident dispose de sa propre chambre, mais partage des espaces communs tels que cuisines, salons et parfois même des salles de sport. Cependant, Ian Brossat, figure du groupe communiste et sénateur, critique cette pratique qui, selon lui, permet aux investisseurs de détourner les règles d’encadrement des loyers à leur avantage.
Des loyers qui s’envolent
Barbara Gomes, chargée de l’encadrement des loyers à la mairie, explique que le coliving existe dans une « zone grise ». Selon elle, il est facile pour les propriétaires de classer ces espaces tantôt comme habitations, tantôt comme surfaces commerciales, leur permettant ainsi de justifier des compléments de loyers échappant à toute régulation. Des chambres de 20 mètres carrés peuvent ainsi atteindre des loyers exorbitants, parfois jusqu’à 1 850 €.
Une décision radicale pour un marché en crise
Face à cette situation, le Conseil de Paris a pris une mesure drastique en adoptant une politique de « zéro coliving ». Cette décision, une première en France, signifie un refus catégorique de tout nouveau projet de coliving dans la capitale. Cette politique vise à freiner l’expansion désordonnée de ce modèle d’habitat alors que la ville est déjà en proie à une crise du logement aiguë.
Effets attendus de la politique
Bien que la décision soit non contraignante, Ian Brossat est convaincu que les promoteurs prendront ce signal au sérieux, étant donné la rareté du foncier à Paris. Les autorités municipales planifient également la mise en place d’une cellule dédiée au contrôle des colivings existants pour assurer le respect des normes en vigueur.
En parallèle, l’Institut Paris Région signale que 7 500 lits en coliving sont déjà en service en Île-de-France, avec 6 800 nouveaux projets prévus, soulignant l’ampleur du phénomène et la nécessité d’une régulation adaptée pour préserver l’équilibre du marché immobilier parisien.
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