Roman Storm, cofondateur de Tornado Cash, ne baisse pas les bras. Face à la justice américaine, il cherche à obtenir un acquittement complet. Selon sa défense, il n’a commis aucune infraction : il a simplement créé un protocole qui peut être utilisé ou détourné par autrui.
L’affaire Tornado Cash en justice
Le 30 septembre, ses avocats ont introduit une nouvelle motion pour sa défense. Ils soutiennent fermement qu’il n’y a aucune preuve que Storm ait intentionnellement facilité des activités criminelles. Selon eux, le dossier repose uniquement sur des allégations de « négligence », qui ne constitue pas en soi une infraction pénale.
Tornado Cash a été lancé en 2019 par Storm et son partenaire Roman Semenov. Le protocole permet de masquer la traçabilité des transactions sur Ethereum. Avec les preuves à divulgation nulle de connaissance, les utilisateurs pouvaient mélanger leurs fonds, préservant ainsi une certaine anonymité.
Le système n’a pas échappé à l’attention des autorités de régulation. L’OFAC affirme que la plateforme a aidé à laver plus de 7 milliards de dollars, une portion significative provenant de groupes de hackers nord-coréens.
L’été 2023 a été un tournant crucial. En août, Storm a été arrêté dans l’État de Washington, tandis que Semenov a été ajouté à la liste noire américaine. Pour leurs partisans, cette affaire dépasse la simple question judiciaire d’un homme. Elle touche au cœur même des principes de décentralisation.
🚨Nouveau : ROMAN STORM DEMANDE L’ACQUITTEMENT SUR TOUS LES CHEFS D’ACCUSATION
Le gouvernement n’a pas fourni de preuves suffisantes de comportement illégal et criminaliserait la publication de logiciels décentralisés en violation du premier amendement.
Histoire complète👇https://t.co/JkApkwsXUV
— The Rage (@theragetech) 1er octobre 2025
Des implications qui vont au-delà de Storm
Pour de nombreux acteurs de l’écosystème DeFi, condamner Storm équivaudrait à rendre un développeur responsable pour des utilisations imprévues de son code. Le protocole opère de manière décentralisée et sans conservation des fonds. Ses créateurs n’avaient donc aucun contrôle direct sur les fonds des utilisateurs.
La Blockchain Association a critiqué cette approche comme étant « dangereuse » pour l’avenir du logiciel libre. Même Vitalik Buterin, cofondateur d’Ethereum, a exprimé ses préoccupations, suggérant que limiter la confidentialité pourrait affaiblir toute la blockchain.
La véritable interrogation dépasse le cas de Storm : jusqu’où peut-on rendre un développeur responsable de l’utilisation faite de son code ? Certains pensent qu’une répression excessive pourrait simplement pousser les utilisateurs vers des alternatives encore moins transparentes et incontrôlables.
Peu importe l’issue, les conséquences seront significatives. Un rejet de la motion d’acquittement pourrait préparer le terrain pour d’autres procès contre des créateurs de logiciels libres. À l’inverse, si Storm gagne, cela pourrait être perçu comme un signal fort : la confidentialité sur la blockchain ne serait pas un délit, mais un droit légitime.
Un jugement qui pourrait faire jurisprudence
Le procès de Tornado Cash ne concerne donc pas seulement Roman Storm. Il représente un affrontement entre régulateurs et développeurs, entre contrôle et liberté technologique. Si la demande est rejetée, cela pourrait nuire à l’innovation en matière de logiciels libres. Mais si Storm est acquitté, cela établirait un précédent important pour la protection de la vie privée dans la crypto-monnaie.
Sources : Cointelegraph
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