UE sanctionne le stablecoin A7A5 : Bruxelles passe à l’action !

par adm
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L’Union européenne a annoncé une nouvelle série de mesures restrictives, constituant le 19e paquet de sanctions à l’encontre de la Russie, visant spécifiquement les secteurs essentiels qui alimentent le conflit armé en Ukraine.

Une attention particulière est également accordée aux cryptomonnaies, puisque l’Union européenne intensifie ses efforts pour bloquer l’utilisation par la Russie de ces actifs numériques afin d’éviter les sanctions internationales.

« Nous venons de mettre en place notre 19e série de sanctions. Celles-ci ciblent entre autres l’énergie russe, les institutions bancaires, les plateformes d’échange de cryptomonnaies et certaines entreprises en Chine. L’UE contrôle aussi les mouvements des diplomates russes pour contrer les tentatives de déstabilisation », a affirmé Kaja Kallas, haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

Nous venons de lancer notre 19e paquet de sanctions.

Il affecte les banques russes, les échanges de cryptos, les entités en Inde et en Chine, entre autres.

L’UE limite les déplacements des diplomates russes pour contrer les tentatives de déstabilisation.

Il devient de plus en plus difficile pour Poutine de financer cette guerre.

— Kaja Kallas (@kajakallas) 23 octobre 2025

Focus sur le stablecoin A7A5 par l’UE

Après de longs débats, l’Union européenne a décidé d’interdire le stablecoin lié au rouble russe. Bruxelles accuse cette monnaie numérique de financer indirectement les efforts de guerre en facilitant les transactions internationales.

Le Conseil de l’UE a observé que la Russie se tourne de plus en plus vers les cryptomonnaies pour échapper aux sanctions. En particulier, le stablecoin A7A5, soutenu par le gouvernement russe, est devenu un outil crucial pour le financement du conflit.

Pour contrer cela, l’Union européenne a imposé des sanctions directes contre le développeur de l’A7A5, son émetteur situé au Kirghizistan, ainsi que la plateforme supportant les principaux échanges de cette cryptomonnaie. De plus, toute transaction impliquant l’A7A5 est dorénavant interdite au sein de l’UE.

Mesures restrictives contre les banques et les systèmes de paiement

Par ailleurs, au moins huit banques et traders de pétrole situés au Tadjikistan, au Kirghizistan, aux Émirats arabes unis et à Hong Kong, accusés de contourner les sanctions européennes, sont désormais exclus de toute opération financière avec l’Europe.

Cinq banques russes, y compris Istina, Zemsky Bank, Absolut Bank, MTS Bank et Alfa-Bank, sont aussi frappées par ces mesures.

Quatre banques situées en Biélorussie et au Kazakhstan sont également interdites de transactions en raison de leurs liens avec des systèmes de messagerie financière et de paiement russes.

Actuellement, l’UE interdit aussi à ses opérateurs de collaborer avec le système de paiement par carte russe « Mir » ou le système de paiements rapides (« SBP »).

Des restrictions strictes sont également mises en place concernant les échanges commerciaux avec les entreprises de neuf zones économiques spéciales russes, qui sont des centres vitaux soutenant l’effort de guerre.

Au début du mois, des rapports indiquaient que le stablecoin A7A5, adossé au rouble, avait géré plus de 6 milliards de dollars en transactions transfrontalières depuis août, et ce, même après que des sanctions américaines aient ciblé certains de ses opérateurs.

Prochaine légalisation des cryptomonnaies en Russie

Alors que la Russie fait un grand pas vers l’adoption des monnaies numériques, elle se prépare à légaliser les cryptomonnaies pour le commerce international.

Le gouvernement estime que la légalisation des cryptomonnaies et l’instauration de mesures de surveillance permettront de mieux contrôler un marché jusqu’alors peu régulé.

Cette démarche fait partie d’une tendance plus large à la tokenisation de l’économie russe, notamment par le biais d’un projet de la banque russe visant à tokeniser ses actions pour les investisseurs étrangers.

Les sanctions de l’UE mettent en lumière les efforts déployés pour limiter l’utilisation par la Russie des monnaies numériques afin d’éviter les sanctions.

D’un autre côté, l’initiative russe de légaliser les cryptomonnaies illustre à quel point ces outils deviennent indispensables pour le commerce transfrontalier.


Sources : Commission Européenne


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