Stablecoins plus attractifs que les livrets bancaires : découvrez pourquoi !

par adm
Quand les stablecoins deviennent plus attractifs que n’importe quel livret bancaire

Face à la montée en puissance des stablecoins, une stratégie pertinente pour les banques serait d’accroître les intérêts versés sur les épargnes. C’est l’opinion d’un cadre supérieur dans le domaine des investissements cryptographiques, qui rapporte cette situation aux principes de base : lorsque les dépôts se dirigent vers des rendements plus élevés, il est naturel pour le marché de pousser les banques à s’adapter plutôt qu’à entraver le progrès.

Des rendements qui révolutionnent l’épargne traditionnelle

Dans certaines plateformes, les stablecoins offrent des rendements pouvant atteindre 5 %, tandis que le rendement moyen des comptes d’épargne aux États-Unis avoisine les 0,6 %, avec des offres maximales de 4 % selon les sources du marché. L’écart significatif s’explique davantage par une compétition directe sur le coût de l’argent que par une quelconque « magie » des cryptomonnaies.

En plus, les stablecoins présentent des avantages fonctionnels : transferts accélérés, frais moindres, et absence de frais de gestion de compte. Ce mélange de rendement attractif et de fluidité opérationnelle impose une pression sur les banques traditionnelles, notamment celles qui profitent depuis longtemps d’un écart substantiel entre les taux d’intérêt qu’elles offrent et leurs revenus d’actifs. En France, les banques adoptent des attitudes variées face aux banques de cryptomonnaies, certaines étant plus réceptives aux actifs numériques.

Hougan critique l’argumentation des banques

À l’encontre des articles alarmistes sur une prétendue crise du crédit local si les dépôts se déplacent vers des tokens rémunérateurs, la réplique est sans détour. Que les capitaux affluent vers les stablecoins et réduisent ainsi la capacité de prêt des banques n’entraîne pas la disparition du crédit. Une fraction pourrait être réacheminée vers la finance décentralisée, où l’épargne est attribuée de manière plus directe aux emprunteurs via des marchés on-chain.

Dans ce contexte, la « perdante » naturelle est la marge des banques, tandis que l’épargnant bénéficie d’une plus grande part de la valeur créée. L’économie globale ne s’effondre pas pour autant, tant que les règles régissant les émetteurs et les intermédiaires sont claires et respectées.

Mobilisation autour du GENIUS Act

Le champ réglementaire est justement celui qui focalise les tensions. Des associations bancaires ont exhorté le Congrès à combler ce qu’elles considèrent comme une « faille » dans la réglementation américaine des stablecoins. Leur argument : même si la législation interdit aux émetteurs de distribuer des intérêts, certaines plateformes de cryptomonnaies ou leurs affiliés pourraient offrir indirectement des rendements aux détenteurs, contournant l’esprit de la loi.

En réponse, des acteurs de l’écosystème ont argué que renforcer la loi dans ce sens favoriserait les banques au détriment de l’innovation et du choix des consommateurs. Le débat révèle deux visions de l’intermédiation financière : d’un côté, la protection du processus de transformation des dépôts en prêts via les bilans bancaires ; de l’autre, la concurrence de nouveaux moyens de paiement et d’épargne, réglementés mais ouverts à des mécanismes de marché plus directs. Le GENIUS Act cherche précisément à établir un cadre réglementaire strict pour les stablecoins américains.

L’impact sur les banques

Le message concurrentiel est clair. Si les institutions financières souhaitent conserver leurs dépôts, elles doivent offrir des taux plus attractifs et améliorer l’expérience client. Se lamenter sur la concurrence ne crée aucune valeur pour les épargnants. L’émergence de stablecoins rémunérateurs remet en question des rentes de situation, mais ne signe pas la fin de l’intermédiation bancaire.

Elle incite donc à une modernisation nécessaire. Les banques conservent des avantages considérables : garanties, services de proximité, produits de crédit structurés. Elles doivent néanmoins offrir de meilleurs rendements sur les épargnes alors que l’inflation et les frais érodent le pouvoir d’achat d’un argent inactif.

Le dilemme est davantage économique que moral. Là où les stablecoins proposent rendement et efficacité, les épargnes migrent. La réponse logique n’est pas de fermer la porte, mais plutôt d’augmenter les taux offerts, d’innover dans les paiements et de clarifier le cadre réglementaire.

Tant que ces trois axes progressent ensemble, la compétition entre les banques et les stablecoins peut avant tout bénéficier à l’élément le plus important de l’équation : l’épargnant.


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