Trêve hivernale: Tout sur les droits et devoirs des locataires et propriétaires!

par adm
Jusqu'au au 31 mars 2026 : que change la trêve hivernale pour vous ?

Chaque hiver, alors que le froid s’installe, une période particulière débute pour les locataires et les propriétaires en France : la trêve hivernale. Ce dispositif légal, essentiel à connaître pour tous ceux qui louent ou mettent en location un bien immobilier, suspend les expulsions du 1er novembre au 31 mars. Que vous soyez en plein processus d’expulsion ou simplement en possession d’un bien locatif, comprendre les nuances de cette trêve peut vous aider à mieux gérer vos propriétés pendant les mois les plus froids de l’année.

Comprendre la trêve hivernale

La trêve hivernale est une protection instaurée par la loi de 1956 pour éviter que des locataires ne se retrouvent sans abri durant l’hiver. Pendant cette période, toutes les procédures d’expulsion en cours sont automatiquement suspendues, indépendamment de l’existence d’une décision de justice préalable. Cette mesure couvre la période allant du 1er novembre au 31 mars de chaque année. Pour les propriétaires, cela signifie qu’aucune expulsion ne peut être effectuée durant ces mois, même si les démarches légales ont été entièrement respectées et finalisées.

Exceptions à la règle

Cas particuliers où la trêve ne s’applique pas

Bien que la trêve hivernale soit générale, il existe certaines exceptions où les expulsions peuvent toujours avoir lieu :

– Occupation illégale d’une résidence principale ou secondaire.
– Relogement des locataires dans un logement adéquat avant la mise en œuvre de l’expulsion.
– Bâtiments frappés par un arrêté de mise en sécurité.
– Décisions judiciaires dans le cadre de violences domestiques ou de divorces conflictuels.

Droits et recours des propriétaires durant la trêve

Malgré l’interdiction d’expulser, les propriétaires ne sont pas totalement démunis. Ils peuvent prendre certaines mesures légales pour protéger leurs intérêts :

– Envoyer un commandement de payer aux locataires et aux cautions.
– Initier une procédure d’expulsion en justice, prête à être activée dès la fin de la trêve.
– Faire appel à un commissaire de justice pour la signification des actes essentiels.

Précautions légales pour les propriétaires

Il est crucial de ne pas tenter de faire justice soi-même. Les actions telles que changer les serrures, couper les approvisionnements en énergie ou en eau, peuvent entraîner des sanctions sévères, incluant des peines de prison et des amendes conséquentes.

Protection accordée aux locataires

Obligations financières et soutiens disponibles

Les locataires bénéficient d’un répit concernant l’expulsion, mais cela ne les exempte pas de payer le loyer. Ils peuvent :

– Tenter de régulariser leur situation de paiement.
– Négocier des plans de paiement adaptés avec le propriétaire ou via des aides sociales.
– Solliciter des aides financières comme le Fonds de solidarité pour le logement ou le chèque énergie.

De plus, il est interdit de couper l’électricité ou le gaz pendant cette période, même en cas de non-paiement, bien que la réduction de la puissance soit autorisée sauf pour les bénéficiaires de certaines aides.

Anticiper la fin de la trêve

Propriétaires et locataires feraient bien de profiter de ces mois pour préparer la suite. La trêve hivernale n’étant qu’un report temporaire, il est judicieux d’utiliser ce temps pour trouver des solutions durables et éviter les complications à l’arrivée du printemps.

Articles similaires

Notez cet article

Laissez un commentaire