Trump gracie CZ qu’il prétend ne pas connaître ! Découvrez pourquoi.

par adm
Une scène en plateau télé “60 Minutes” montre Trump niant connaître CZ face à un parchemin de « pardon présidentiel » surmonté d’un jeton BNB et d’une balance de justice.

La récente interview sur « 60 Minutes » a provoqué un véritable séisme politique. Lorsqu’on lui a demandé son avis sur Changpeng “CZ” Zhao, Donald Trump a répondu : « Je ne sais pas qui c’est ». Cette déclaration est surprenante, surtout que l’ancien chef de Binance a récemment bénéficié d’une grâce présidentielle. Ainsi, les questions sur le rôle de la cryptomonnaie dans les sphères du pouvoir américain refont surface.

Chronologie : de la condamnation au pardon

Pour rappel, en 2023, CZ a reconnu sa culpabilité pour des infractions majeures liées aux lois anti-blanchiment d’argent et a démissionné de son poste chez Binance. Il a ensuite purgé une peine de quatre mois de prison, tandis que la plateforme concluait un accord de 4,3 milliards de dollars avec le gouvernement américain.

Cependant, le 23 octobre 2025, Trump a accordé une grâce présidentielle à CZ, marquant un tournant vers une ère favorisant l’innovation, sous l’égide de la Maison-Blanche. Cette décision a toutefois été vivement critiquée par le Congrès, qui y a vu un signe de complaisance envers le secteur financier de la cryptomonnaie.

Il est important de noter que cette grâce ne dispense pas Binance des obligations réglementaires toujours en vigueur. Les autorités américaines continuent de renforcer les contrôles, notamment en ce qui concerne le KYC et la surveillance des transactions. Le cadre légal demeure strict, même si la posture politique semble désormais plus bienveillante envers l’industrie.

La déclaration controversée sur 60 Minutes

Ce dimanche 2 novembre, Trump a affirmé ne pas connaître CZ, bien qu’il lui ait accordé une grâce quelques jours auparavant. Face aux journalistes qui l’interrogeaient sur un possible échange de faveurs, il a rejeté les accusations, évoquant une persécution qui remonte à l’époque de Biden. Plusieurs médias ont rapporté l’incident, et CBS News a publié le transcript officiel.

Ce contraste entre un geste de clémence et une négation publique alimente la controverse. Il semble que Trump n’ait pas pris la peine de s’informer sur CZ et se soit contenté de signer la grâce sur les recommandations de son équipe. Une manière plutôt décontractée d’exercer son droit de grâce.

Pour comprendre cet événement dans le contexte politique américain, nous vous invitons à lire notre article sur la grâce qui a choqué Washington, qui analyse les tensions entre l’exécutif et le Sénat. Cette perspective permet de mieux comprendre l’impact de cet événement au Capitole, au-delà de l’agitation médiatique.

Implications pour Binance, BNB et la réglementation

Sur les marchés, l’affaire “CZ” sert avant tout de catalyseur narratif pour BNB. Les traders observent de près la liquidité et la profondeur du marché de l’exchange, sans pour autant conclure que “tout est pardonné”.

Il est vrai que le soulagement immédiat suite à la grâce a stimulé l’intérêt pour les altcoins, entraînant des périodes de surperformance. Toutefois, la pérennité de ce mouvement dépend clairement d’une clarté réglementaire retrouvée.

Sur le plan réglementaire, aucune interprétation triomphaliste n’est justifiée. Cette grâce présidentielle ne change ni les normes AML, ni la supervision prudentielle qui encadre les acteurs majeurs du marché. Les procureurs et les agences de régulation maintiennent un contrôle strict, et tout écart pourrait rapidement réactiver le risque juridique.

Enfin, cet épisode complique la communication politique autour d’une stratégie favorable à la crypto. D’un côté, l’administration américaine promeut le soutien à l’innovation et la fin de la « guerre contre la crypto ». De l’autre, la défense embarrassante et maladroite concernant CZ affaiblit cet argument.

En conclusion, en attendant de nouvelles évolutions depuis la Maison Blanche, il est crucial que les acteurs du secteur démontrent une conformité irréprochable, pour éviter que le récit ne l’emporte sur les faits concrets.


Sources

  • BBC News
  • CBS News – Transcript complet
  • The Guardian


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